La loi exigeait initialement une mise aux normes au 1er janvier 2015. Mais face aux retards accumulés, les dates limites sont repoussées.
Au grand dam des associations de handicapés les lieux publics ne sont pas près d'être accessibles à tous. Le Collectif pour une France accessible (associations de handicapés, de personnes âgées, d'usagers des transports, etc.) avait appelé dimanche 19 juillet, les parlementaires à ne pas ratifier cette « ordonnance de la honte », qui va « maintenir notre pays en queue de peloton des nations ayant ratifié la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées ».
Chante, beau merle. Mardi 21 juillet, à la Haute Assemblée, la droite (Républicains et centristes), les socialistes et le RDSE (à majorité PRG) ont voté pour, tandis que les écologistes se sont abstenus et que les communistes ont voté contre. « Je comprends la colère du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) ou du Collectif pour une France accessible, et de toutes les associations qui ont déjà attendu trop longtemps », a déclaré la sénatrice Annie David (Communiste, républicain et citoyen). « Les nouveaux délais impartis atteignent neuf ans dans certains cas, comme pour le transport ferroviaire », a-t-elle poursuivi. « C'est indigne d'une société fondée sur la liberté - celle d'aller et venir par exemple -, l'égalité et la fraternité. »