C’est à la lecture du journal Sudouest du jeudi 8 décembre que le citoyen de Carbon-Blanc a pu apprendre qu’en marge de ses débats communaux, le conseil municipal a voté une motion demandant avec fermeté aux pouvoirs publics de faire le nécessaire pour la suppression des paradis fiscaux.
Après avoir expliqué leur vote, les élus communistes ont adopté cette motion en regrettant que leurs propositions de modifications du texte n’aient pas été retenues. Il aurait été en effet préférable d’exiger une politique économique qui éradique les paradis fiscaux plutôt que de laisser croire que le pouvoir actuel soit capable ou ait la volonté d’y mettre fin.
Soyons clair : en décidant de se prononcer sur les paradis fiscaux, le conseil municipal tape dans le dur de ce qui sera l’un des éléments essentiels du débat de la prochaine campagne présidentielle et législative. Inutile de préciser que cette question fera l’objet de positions différentes voire divergentes y compris au sein de la gauche.
Allons plus loin en disant qu’il est et sera difficile de s’en prendre aux paradis fiscaux :
- sans dénoncer la libre circulation des capitaux autorisée par le traité de Maastricht, confortée par le traité de Lisbonne et ce en dépit du vote NON majoritaire des français dans tout le pays et à Carbon-Blanc,
- sans mettre un terme à la nocivité des marchés financiers aidés de leurs alliés, les agences de notation, le FMI et la BCE.
La question à poser aux candidats à la présidentielle et aux législatives est donc celle-ci :
Si vous êtes élus, que ferez-vous des paradis fiscaux et des marchés financiers ?