Le droit de vote des femmes qui, aujourd’hui, apparait naturel car inscrit dans le droit politique français n’est pas pour autant un bienfait ou un excès de générosité de la bourgeoisie. C’est le résultat d’un long cheminement parsemé d’embuches et qui ne bénéficie pas encore à tous les pays de la planète.
La revendication du droit de vote est très forte au début du 20ème siècle. En Europe, la Finlande ouvre le ban1907. Suivront en 1913 Norvège -1914 Islande -1915 Danemark - 1918 Grande-Bretagne, Suède, Allemagne, Russie soviétique, Pologne.
La France « patrie des droits de l’homme » suivra bien plus tard.
Il faut attendre le 24 mars 1944 pour que l’assemblée consultative provisoire réunie à Alger, adopte, par 51 voix contre 16, l’amendement déposé et défendu vigoureusement par le député communiste Fernand Grenier instaurant le vote des femmes en France.
Cet amendement prend vie dans l’ordonnance du comité français de libération nationale du 21 avril 1944 et c’est le 29 avril 1945, à l’occasion des élections municipales que les Françaises votent pour la première fois.