Le volet recettes du budget 2014 a été voté le mardi 23 octobre à l’Assemblée par 316 voix contre 249. Parmi les voix contre, le groupe des députés communistes-Front de gauche. Nicolas Sansu, député communiste, membre de la commission des Finances, a ainsi expliqué pourquoi, après s’être abstenu en 2013, les députés de son groupe ont voté contre cette première partie du projet de loi de finances.
Le député communiste attaque tout particulièrement le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) qui, avec, à terme 20 milliards d'euros supprimés dans l'impôt sur les sociétés, sans contrepartie, sans distinction selon la taille des entreprises, est un contre-sens, d’autant plus qu’il est financé par une hausse de la TVA sur les ménages et une diminution des services rendus à la population par l’Etat et les collectivités locales.
Une cible : le coût du capital
Nicolas Sansu reproche ainsi au gouvernement de ne regarder que le coût du travail et jamais le coût du capital. Pourtant, ces trente dernières années, c'est bien le poids exorbitant des prélèvements en dividendes, intérêts bancaires et frais financiers qui ont plombé les bilans des entreprises.
Le groupe Front de gauche a ainsi fait plusieurs propositions pour plus de justice fiscale. Rendre l’impôt sur le revenu plus progressif, diminuer la contribution des ménages modestes, augmenter l’impôt sur la fortune, baisser le taux de TVA, qui pèse sur la consommation et la croissance, moduler l’imposition des entreprises en fonction de leur taille et de l’utilisation qu’elles font de leurs bénéfices en faveur de l’investissement et de l’emploi.