Jeudi 3 juillet 2014, il y a eu un élan d’espoir pour les défenseurs des départements, lorsque le Sénat a adopté par 175 voix à 134, une motion réclamant auprès de l’Assemblé nationale, une consultation populaire sur le projet de réforme territoriale de Manuel Valls. Puis, il y a eu de la frustration, tard dans la soirée, au moment où le verdict de l’Assemblée est tombé : par 102 voix contre 27, les députés ont rejeté la demande des sénateurs. "Un mépris total envers les Français", selon Éliane Assassi, présidente du groupe communiste au Sénat, « une décision inacceptable » pour le député Front de gauche, Marc Dolez, qui voit le référendum comme un « impératif démocratique incontournable car la réforme territoriale s'attaque aux fondements même de l'organisation républicaine de notre pays ». Submergés par la peur d’une « claque politique » au moment où François Hollande veut faire de la réforme territoriale sa ligne de conduite, les députés, exceptés ceux du Front de gauche et de l'UMP, favorables à la consultation populaire, ont exclu toute participation des citoyens au débat politique de la réforme territoriale, plaidant une « question binaire » trop réductrice et simpliste pour trancher sur ce dossier. En d’autres termes, la majorité PS ne souhaite pas demander l’avis de la population sur un dossier aussi important, par peur qu’elle ne soit pas à la hauteur d’exprimer un vote réfléchi sur des sujets aussi techniques.