Sans panache, car voté à l’arrache, à la majorité relative par 270 députés socialistes (majorité absolue de l’assemblée 289). Ils ont renié leurs engagements de 2010. Les députés communistes, après avoir bataillé dur, ont voté contre. Les Verts, les Radicaux de gauche et 17 députés socialistes se sont abstenus.
Projet indigne, car issu d’un gouvernement défini comme socialiste, le texte prolonge les régressions libérales engagées par la droite depuis 1993 (réforme Balladur). U texte ni juste, ni équitable qui rackettent les retraités et renvoie la génération 73 vers une retraite à taux plein après 67 ans.
En 2012, ni les électeurs Hollande du 1er tour et encore moins ceux du second tour n’ont voté pour cette politique-là.
La bataille n’est pas terminée. Pas plus la bataille syndicale que la bataille politique, et non plus la bataille parlementaire.
Le vote à l’arrache du mardi 15 octobre n’est pas la fin de l’histoire. Le 30 octobre, le Sénat prend le relais. Le parti socialiste n’y est pas majoritaire à lui seul. Les sénateurs communistes se feront entendre. Les syndicalistes hostiles au projet régressif ne restent pas l’arme au pied.