Encore un engagement de campagne qui passe à la trappe. C’était la proposition 3.1.2 du programme du Parti socialiste .
Plusieurs fois été annoncé mais toujours reporté, le projet de loi visant à encadrer et à limiter les écarts excessifs de rémunérations des patrons n'est plus. C'est Pierre Moscovici qui a prononcé son éloge funèbre, le vendredi 24 mai. Quel beau cadeau de départ pour Laurence Parisot qui quittera ainsi ses fonctions de présidente du Medef sur un triomphe et quel camouflet pour la gauche.
De renoncement en renoncement, l'abandon de la limitation des hauts salaires patronaux est un double scandale. Il est d'abord un coup porté contre la justice sociale au moment où l'austérité s'applique implacablement sur les salariés, chômeurs et retraités. Il est ensuite un crime contre l'économie réelle car ces surplus indécents iront nourrir la bulle spéculative des marchés financiers, responsable de la crise actuelle.
Ce gouvernement trahit une fois encore sa propre parole. Cette volte-face est une nouvelle fuite en avant qu’il faut dénoncer et combattre. Vite, un changement de cap.
Revenus annuels en milliers d'euros | En nombre d'années de Smic | ||
Maurice Lévy | Publicis | 19 600 | 1 491 |
Carlos Ghosn | Renault | 13 300 | 1 012 |
Bernard Charlès | Dassault Systèmes | 10 900 | 829 |
Bernard Arnault | LVMH | 10 800 | 821 |
Jean-Paul Agon | L'Oréal | 7 700 | 586 |
Christopher Viehbacher | Sanofi-Aventis | 7 100 | 540 |
Franck Riboud | Danone | 6 100 | 464 |
Daniel Julien | Téléperformance | 5 600 | 426 |
Denis Kessier | SCOR | 5 500 | 418 |
Olivier Piou | GEMALTO | 5 500 | 418 |